Pourquoi investir dans la valorisation de son poney ?


Angies Star
Angies Star

• Les CCJP : un circuit de formation adapté

Le circuit classique, que ce soit à cheval ou à poney, est un circuit de formation adapté à des jeunes en apprentissage. Les cotes et les difficultés rencontrées évoluent au cours de la saison de façon progressive, sans piège, permettant à l'équidé d'apprendre son métier de compétiteur en douceur et dans de bonnes conditions. 

 

Ainsi un jeune poney de 4 ou 5 ans ayant réalisé une saison de CCJP : 

   -  aura enchaîné entre 10 et 14 parcours avant la finale

   -  aura embarqué et débarqué en camion ou van suffisamment pour ne plus appréhender cet instant

   -  aura appris à rester sagement au box ou au camion pendant que son copain part en piste

   -  aura appris à évoluer dans un paddock, au milieu d'autres jeunes, sans crainte

   -  aura rencontré de nombreux profils d'obstacles, bidet, rivière, combinaisons, ainsi que de nombreux sous-bassements colorés

   -  aura acquis les bases du travail sur le plat dont l'évaluation sera faite lors de la NEP en finale pour les 4 ans

 

Mis en confiance sur la hauteur (adaptée à son âge et sa toise bien sûr) par la progressivité du circuit, le jeune poney, s'il est plutôt facile, s’est suffisamment routiné après une saison de classiques pour pouvoir débuter sous la selle d’un jeune cavalier, ce qui est primordial à une époque où les acheteurs cherchent du "clef en main".

 

Nos anciens pensionnaires s'illustrent sous la selle de jeunes enfants.

Auki Doki de l'Ourcq
Auki Doki de l'Ourcq

• La formation des jeunes, une vraie spécialisation

Le travail des jeunes poneys est un subtil mélange entre fermeté, compréhension, patience et tolérance. Il doit être minutieusement dosé et s'adapter à la spécificité de chaque individu pour arriver à le faire rentrer dans un certain "moule" tout en respectant le poney, sa locomotion, son physique à l'instant T et son moral. 

 

Une certaine expérience est nécessaire pour construire un futur compétiteur en préservant sa qualité, et ce d'autant plus que le poney sera dans le sang ou émotif. Difficile en effet pour un enfant de gérer les inquiétudes et l'inexpérience de sa monture sans en être dépassé, d'autant que précision et efficacité doivent être de mise.

 

Savoir sanctionner à bon escient mais surtout récompenser au bon moment, ne pas griller les étapes au risque de le payer cher, préserver le moral et le physique, gérer le sang sans l'étouffer : la formation du jeune poney demande de la maturité et entraîne une perpétuelle remise en question.

Call Me Angel Derlenn - ph Maeva Defonte
Call Me Angel Derlenn - ph Maeva Defonte

Extrait du Hors-série de l'Élevage 2013 - L'Éperon

(…) L'une des démarches néanmoins évidente et engagée par une partie des éleveurs est de faire appel à des cavaliers professionnels spécialisés dans la valorisation des jeunes poneys (quatre à six ans). Cette solution, la plus coûteuse, offre (ou devrait offrir) le plus de garantie. Les statistiques des engagés à la finale du Cycle classique objectivent cette tendance, tout comme le classement des cavaliers de la Société hippique française : le Top 10 du palmarès saut d'obstacles affiche 100% de cavaliers professionnels (poney uniquement ou jumelée avec une activité "cheval"). D'un point de vue qualitatif, l'édition 2012 des finales du Cycle classique montre que près de 70% des poneys des trois classes d'âge gratifiés de la mention Élite en saut d'obstacles évoluaient sous la selle d'un cavalier professionnel. (…)

Pour Sandrine Febvet, monitrice au club hippique de Clairis (89), cavalière et éleveuse : "Aujourd'hui, les écuries pro poneys sont plus nombreuses et les offres de valorisation fleurissent. Les poneys sont de plus en plus dans le sang, pleins de force et de tempérament. Il faut donc les former en conséquence ; les petits gamins de poney-club ne peuvent pas débuter ce type de poney, il faut donc se tourner vers des pro. Avec pour objectif le haut niveau, je pense que les éleveurs veulent davantage préparer et valoriser leur progéniture pour ne pas prendre le risque de passer à côté de la carrière du futur crack. Ils espèrent un retour sur investissement important. En fait, les éleveurs poneys raisonnent de plus en plus comme les éleveurs chevaux".

Extrait du Hors-série n°3 - Poney As le Mag

(…) Avec, toujours en tête, cette volonté de faire les choses correctement et dans l’ordre, Christelle et Vincent (Wegiersky - élevage des Chesnaies) ont opté pour le circuit SHF pour leurs jeunes ; elle témoigne : "Les clients sont parfois étonnés qu’un poney monté de 4 à 6 ou 7 ans par un "pro" soit pratique sous la selle d’un enfant, mais justement : ils savent inculquer les bonnes bases, travailler en respectant la croissance et la sensibilité des poneys" et sa fille Cécile d’ajouter : "les jeunes montures sur le circuit Ponam ça n’est pas toujours idéal : les parcours ne sont pas fluides, les paddocks de Tournée des As sont stressants, les difficultés et les cotes sont différentes suivant les concours… on trouve vraiment les cycles classiques plus adaptés".